samedi 29 septembre 2018

Une grossesse sous anti-psychotiques

Malgré deux burn-outs en deux ans (voire le post ma maladie mentale), j'ai pu avoir un enfant après ma rémission, mais toujours sous traitement. J'ai même eu une grossesse agréable et un accouchement sans complications. Je voulais partager ici aussi cette aventure. 

En 2014, quand je suis tombée malade la première fois, tout semblait parfait pour accueillir un premier enfant: en couple depuis plusieurs années, un poste fixe fraichement acquis et le projet plus ou moins concret d'un enfant. Mais à la place, le burn-out est arrivé sans crier gare et je n'avais ni la possibilité de tomber enceinte, ni l'envie. Pendant de longs mois, je ne voulais plus entendre parler de médecins ni d'hôpital. 

En 2015, on se marie et on commence à planifier un bébé. Il a fallu attendre de pouvoir diminuer la dose et le nombre de médicaments. En effet, il est préférable d'être en monothérapie pour une grossesse. Ça tombait bien parce que je voulais faire un échange scolaire avant d’avoir un bébé. En mars 2016, je suis tombée enceinte, à la fin du mois je suis partie en Chine voir une amie et en juin j'ai pu faire mon échange avec un établissement français. Tout s'est bien enchainé! 

Le terrain, en début d'année 2016, était favorable: monothérapie (200mg de Quétiapine) et état psychique stable. Ma psychiatre et ma gynéco ont donné leur feu vert. Je suis tombée enceinte tellement rapidement que j'ai cru à un dérèglement de cycle dû au médicament (ça m'était déjà arrivé). Au bout de deux semaines, je décide de faire un test de grossesse et, surprise, un petit embryon était là! Je commence à avoir d'autres signes qui indiquent une grossesse et comprends pourquoi j'étais si fatiguée. Mais aucun symptôme désagréable. 

Lors du premier rendez-vous avec ma gynéco, mon mari m'accompagne. Elle prend bien le temps de nous expliquer ce que signifie une grossesse sous neuroleptiques. Pour cela elle utilise la base de données Embryotox (embryotox.de). C'est une base de données sur des femmes enceintes et allaitantes sous neuroleptiques. La première chose intéressante est qu'il y a beaucoup de données concernant mon médicament, la quétiapine. Aucun risque de malformations n'a été observé chez l'embryon. En revanche, la prise de poids chez la mère risque d'être importante (chez moi, au niveau du ventre). L'autre risque survient à la naissance. Le bébé peut souffrir de troubles d'adaptation, un de ses organes peut présenter un dysfonctionnement ou, moins souvent, il peut avoir des convulsions. La seule option qui s'offrait alors à nous était l'accouchement en milieu hospitalier. Il fallait être près d'une section de pédiatrie au cas où l'un des symptômes apparaitrait. On n'a parlé de tout ça que ce jour-là et le lendemain de l'accouchement. Mais je ne me souviens pas avoir été angoissée par cela. Bien sûr, je culpabilisais par moments d'infliger ces risques à mon futur enfant, mais dans l'ensemble ça a été une grossesse heureuse. J’ai eu des symptômes courants lors d’une grossesse: chevilles gonflées en été et remontées acides les six derniers mois. 

Le jour de l'accouchement, mon mari et moi, n'arrêtions pas de répéter que j'étais sous quétiapine dès qu'un nouveau membre du personnel médical entrait dans la pièce ou qu'on voulait m'administrer quelque chose. Heureusement, nous n'avons pas eu besoin des soins de pédiatrie, Choupie était en pleine forme! (voire mon accouchement naturel (enfin presque))

Le lendemain, j'ai eu la bonne idée, à la maternité, de demander à nouveau quels étaient les risques pour Choupie. Oui parce que "troubles d'adaptation" ce n'était pas très précis. Je suis ressortie en larmes de l'entretien avec la médecin qui m'a répondu. Ce n'était pas très malin de ma part d'y aller seule (bonjour les hormones après l'accouchement). En plus, elle ne m'a pas demandé quelle dose je prenais et je n'ai pas pensé non plus à lui dire. Elle m'a donc énuméré une série de dysfonctionnements physiques et psychiques qui pourraient survenir chez mon enfant dans les jours, mois ou années à venir. Une fois de retour à la maison, ma psychiatre m'a rendu visite et m'a informée en tenant compte de mon état psychique du moment et du dosage du médicament. Pour elle, il y avait très peu de risques pour que Choupie développe un trouble psychique ou présente un retard de développement. C'est plutôt chez des enfants dont la mère n'est pas en mesure de créer une relation avec son enfant, où elle s'en distancie dû à sa maladie mentale. Tout s’est bien passé et Choupie est jusqu’à ce jour tout à fait normale.

L’allaitement a bien fonctionné dans l’ensemble (certains jours je n’avais pas assez de lait et il fallait compléter au biberon). Comme pour toutes les mamans, les premiers mois ont été très fatiguants et j’ai malheureusement fait une rechute alors que j’étais bien suivie et sous traitement.

Ma psychiatre m'a enregistrée sur la base de données Embryotox et j'ai pu y participer anonymement pour aider d'autres femmes dans un cas similaire.


vendredi 28 septembre 2018

Blake Lively, maman décomplexée


A l’heure où j’écris cet article Blake a toutes les raisons de ne pas avoir de complexes, elle a retrouvé un corps de rêve peu de temps après son deuxième accouchement. Oui, mais ce qui m’intéresse c’est son attitude avant sa remise en forme, passage obligé pour une star hollywoodienne. 

Blake Lively est mariée à Ryan Reynolds, de leur union sont nés deux enfants : James, 4 ans et Ines, 2 ans. 

Peu après la naissance de sa deuxième fille, Blake est apparue avec toute sa famille sur le Walk of Fame d’Hollywood pour la remise de son étoile à son mari. Ce jour-là, elle a assumé ses formes dans une belle robe bleue. Déjà, pendant ses grossesses, elle n’hésitait pas à mettre son nouveau corps en valeur ni à s’en amuser. Sur son compte Instagram, elle publie une photo d’une de ses tenues au festival de Cannes avec la légende suivante : L.A. face with an Oakland booty.  

Ces posts Instagram sont souvent drôles et parfois honnêtes. Elle dévoile de temps à autres les dessous d’Hollywood. Pour la première de Deadpool, elle avait posté la phrase suivante : Les femmes qui êtes à la maison, s'il vous plaît, n'oubliez pas que ça demande un bus entier de personnes pour que l'on soit finalement canon sur le tapis rouge. 
 




mercredi 26 septembre 2018

Balade dans les musées de Madrid


Mon histoire avec Madrid a commencé quand j’avais 15 ans, lors d’un voyage scolaire. Elle continue aujourd’hui, car dès que je peux, je fais un petit détour par la capitale. La dernière fois que j’y suis allée c’était en 2014 et j’ai adoré ce moment de rue capté sur la place Santa Anna: 



Lors de mes premiers voyages, j’ai été fascinée par les musées de la ville. Des professeurs m’ont fait découvrir les incontournables : le Prado, le Thyssen et le petit musée Sorolla. Plus tard, j’ai découvert le Reina Sofía. C’est parti pour la visite guidée !

Museo Thyssen-Bornemisza (metro Banco de España)

J'ai particulièrement apprécié ce musée. Lors d’un voyage, l'été de mes 17 ans, j’ai décidé de retourner au Thyssen, musée qui m’avait marqué lors de mon premier séjour. Et là je suis tombée sous le charme de ces deux tableaux :

Les Vessenots de Van Gogh 

Nubes de verano d’Emil Nolde
Si on veut faire la visite dans l’ordre chronologique on commence par le troisième étage. Il est presque entièrement dédié aux icônes. Ensuite, plus on descend et plus on se rapproche de l’art contemporain. L’avantage du Thyssen, c’est qu’il y a un peu de tout et il y en a donc pour tous les goûts.  

Museo Sorolla (metro Iglesia)

Ce petit musée situé dans le quartier Chamberí de Madrid est un pur petit bijou. Il s’agit de la maison de l’artiste peintre Joaquín Sorolla transformée en musée. Un jardin composé par le peintre la jouxte. 



Inspiré de l’art néo-arabe, le peintre a créé un mini Generalife (les jardins de l'Alhambra) en plein cœur de Madrid. Le deuxième jardin s’inspire du jardin de Troie de l’Alcazar de Séville. Il est très agréable de se réfugier au cœur de ces jardins pour n’entendre que le bruit de l’eau et des oiseaux. 



L’œuvre de Sorolla est marquée par la mer (le peintre est né à Valence), il peint des scènes de bord de mer où il maîtrise parfaitement la couleur blanche dans la brillance et les reflets. Dans la troisième salle d’exposition se trouve l’œuvre la plus emblématique de Sorolla, Paseo a orillas del mar, tableau qui représente sa femme et sa fille.

Paseo a orillas del mar


Source: mecd.gob.es

Museo Reina Sofía (metro Atocha)




On peut admirer la fresque Guernica de Picasso dans le musée de l’ancienne reine d’Espagne Sophie. Il y a toujours des touristes tout autour, ce qui rend l’entreprise difficile. Ce tableau je l’ai découvert étudiante et l’ai plus tard fait découvrir à mes élèves. Les collections permanentes s'étendent de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe.

Museo del Prado (metro Banco de España)

Je sais que c’est la référence à Madrid, mais je n’ai pas autant aimé que les autres.Il s'agit d’œuvres collectionnées par les Habsbourg et les Bourbon. Je trouve que tous ces portraits lassent un peu. Peut-être faudrait-il faire une présélection en ligne des tableaux à voir pour ne pas s'éparpiller. Le site web museodelprado.es propose des visites virtuelles selon le temps à disposition du visiteur.
Dans la visite en une heure, les 15 œuvres les plus importantes sont listées: Las Meninas de Velázquez, El 3 de mayo en Madrid de Goya ou encore le magnifique Triptyque du jardin des délices de Bosch entre autres.

La fábula de Aracne o las Hilanderas, Diego Velázquez
 ¡Madrid me mata! 💓


samedi 22 septembre 2018

Ma maladie mentale

C'est en 2014 que tout a commencé. Pendant quelques jours, mes pensées s'emballaient, étaient omniprésentes et m'empêchaient de vivre normalement. Pendant trois nuits, j'ai peu, voire pas du tout dormi. Le quatrième soir, j'ai demandé à mon compagnon de m'emmener aux urgences psychiatriques. 
Une fois là-bas, les symptômes empirent et j'y reste volontairement. J'ai alors commencé à avoir peur de devenir folle, peur de perdre mon compagnon et mon travail. Mes parents ont tout de suite fait le déplacement et mon compagnon me rendait visite tous les jours. Finalement au bout de quatre semaines j'ai repris le boulot. J'ai choisi de ne pas raconter ma maladie à tout le monde. Au travail je n'en ai pas du tout parlé. Je n'avais d'ailleurs pas de diagnostic à l'époque. 
Avec le recul et la thérapie aidant, j'ai compris que j'étais restée dans un état de stress permanent pendant plusieurs mois, que je me mettais trop la pression dans mon nouveau travail et qu'à tout ça s'est ajouté une petite crise existentielle du devenir adulte. Avais-je pris les bonnes décisions? Est-ce que je voulais m'engager pour toujours avec mon compagnon? Voulais-je m'installer durablement en Allemagne?

En 2015, rechute! Cette fois c'est un burn-out professionnel. A quelques mois de mon mariage, mes élèves ont raison de moi. Quand je comprends que je risque de faire une rechute, il est déjà trop tard. impossible de me relaxer ni de dormir correctement. Je me retrouve à psychoter de nouveau. En voiture, je crois que l'émission de radio a été faite spécialement pour moi et en arrivant à la maison, je suis persuadée qu'une ambulance attend dehors que mon fiancé (mon ancien compagnon) leur donne feu vert pour venir me chercher. A l'hôpital je crois que tous nos invités sont déjà là et attendent derrière une porte. 
Je reprends la thérapie et les médicaments que j'avais arrêtés six mois après mon premier épisode psychotique de peur des effets secondaires et de la dépendance. Cette fois, grâce aux vacances scolaires, j'ai neuf semaines de repos et reprend le travail en meilleure forme. 
Comme à chaque fois, certains symptômes persistent lors de la période de rémission: des peurs sans raison apparente, la peur d'avoir peur, un état fébrile, la difficulté à conduire seule, la peur dans les transports en commun, l'impression que chaque jour est une épreuve et que le temps passe très lentement. 
Mon mariage me donne une forme de sécurité et après ces symptômes s'estompent rapidement. C'est après le premier épisode que j'avais eu le plus de problèmes, sûrement parce que j'avais repris le travail bien trop tôt. Mais la première fois, on ne veut pas accepter la maladie. 

Le troisième c'était un burn-out maternel en 2017. Ça faisait un  moment que j'étais obsédée par la température dans la chambre à coucher la nuit (pas plus de 19 degrés pour un nouveau-né). Avec les nuits courtes et la fatigue accumulée, ça n'a pas raté, après quelques jours chez mon frère et un pic de croissance de ma fille, la rechute est arrivée. Crise de larmes, la peur de faire mal à mon enfant. J'étais par terre dans la cuisine et ne réagissait plus. Le départ pour l'hôpital a été terrible cette fois-ci puisque je devais laisser ma fille de trois mois et demi. Après la dépression, au sens dé-pression (passage à vide après avoir voulu être forte et gérer), il y a eu (enfin) l'acceptation de la maladie. Je suis restée six semaines à l'hôpital et en suis ressortie presque guérie. 

Promenade avec les patients de l'hôpital

Maintenant je sais que c'est une maladie comme une autre, que je dois continuer mon traitement le temps qu'il faudra et que je dois lever le pied pour éviter une rechute. Mais les choses ont changé. Je suis devenue maman, ce qui fait relativiser son rapport au travail. Mes parents habitent dans l'appartement en bas de chez nous, ce qui nous est d'une grande aide pour nous occuper de notre fille. J'ai l'impression que ce soutien et la réduction de mon temps de travail m'aident à rester zen. Et puis avec un enfant, on n'a plus le temps de se prendre la tête!

mercredi 19 septembre 2018

Quelques scènes de films cultes


Les poupées russes de Cédric Klapisch (2005)

Le premier baiser entre Wendy et Xavier

Les deux amis de l’Auberge espagnole se retrouvent dans ce deuxième volet pour une collaboration professionnelle. Ils écrivent ensemble pour une série romantique pour la télé. Xavier est célibataire après s’être séparé de Neus et Wendy vit une relation on-off avec un mec violent. Lors d’une balade sur les hauteurs de Londres, près du London Eye, ils commencent à se tourner autour. Puis sur un terre-plein, entre deux passages piéton, ils finissent par s’embrasser. Wendy : « What’s wrong ? … So, what’s wrong ? » C’est le début d’une belle histoire d’amour qui donnera naissance à deux enfants.
Peu de temps après, alors qu’ils sont à Saint-Pétersbourg avec toute la bande pour le mariage du frère de Wendy, Wendy a cette belle phrase : « I’m in love with your imperfections ». Malgré cette belle déclaration d’amour, Xavier décide de quitter sa belle pour aller retrouver la mannequin franco-américaine Celia Shelburn.

Bridget Jones, L’âge de raison de Beeban Kidron (2004)

La bagarre entre Marc Darcy et Daniel Clever

C’est une scène culte, reprise du premier volet. Marc Darcy apprend que Daniel était présent lors de l’arrestation de Bridget en Thaïlande et décide de lui régler son compte… dans la fontaine la plus proche.

Looking for Eric de Ken Loach (2009)

« I’m not a man, I’m Cantona »

L’accent marseillais de Cantona en anglais, le bus rempli de Cantonas qui roule vers la vengeance, le beau jeu des acteurs, la détermination d’Eric (Steve Evets) qui remet ses enfants dans le droit chemin, autant d’aspects qui me font adorer ce film. Mais la meilleure réplique est sans nul doute celle de Cantona : « I’m not a man, I’m Cantona ». Alors qu’Eric lui énumère tous ses plus beaux buts, Cantona lui dit que le plus beau moment de sa carrière est un cadeau : une passe faite à un coéquipier qui marque un but magnifique. J’aime cette idée de la générosité qui prime sur la gloire.


Coup de foudre à Notting Hill de Roger Michell (1999)

La fin du film

Alors qu’Anna (Julia Roberts) est sur le point de quitter l’Angleterre, William (Hugh Grant) réunit tous ses amis pour leur raconter la scène d’adieu et avoir leur approbation. On voit tous les amis approuver sa décision de ne pas reprendre sa relation avec Anna. A côté de lui, à ses pieds, trône le tableau de Chagall « La mariée » offert par Anna. Le colocataire (Spike) déjanté de William arrive en trombe et tout essoufflé, il est le seul qui ose lui dire qu’il a pris la mauvaise décision. S’ensuit alors une course en voiture dans Londres pour emmener William jusqu’à l’hôtel d’Anna. Il y a deux situations très drôles : Spike qui stoppe les voitures dans une grande avenue et William qui embrasse le réceptionniste de l’hôtel sur la joue. Un touriste asiatique témoin de la scène refait la même chose, pensant qu’il s’agit d’une tradition.
Une fois arrivés dans le bon hôtel, William se mêle à la foule des journalistes pendant la conférence de presse qu’est en train de donner Anna. Et là, sortez vos mouchoirs, c’est du pur cinéma hollywoodien. 

- Anna, how much longer are you staying in the U.K., then?
- No time at all. I leave tonight.
(…)
- The last time you were here, there were some fairly graphic 
photographs...taken of you with a young English guy. So, uh, 
what happened there?
- He was just a friend. We're still friends, I think.
- Right, um… Yes. Gentleman in the pink shirt.
- Yes. Miss Scott, are there any circumstances in which...
the two of you... might be more than just good friends?
- I hoped there would be, but no, I'm... assured there aren't.
- But what would you say if…
- Sorry. Just the one question, please.
- No, it's all right. You were saying.
- I was just wondering if, uh, it turned out that this person, 
uh…
- Thacker. His name was Thacker.
- Thanks, thanks. I just wondered whether if... Mr. Thacker 
realized he'd been a daft prick... and got down on his knees and
... begged you to reconsider, whether you would, in fact, then...
reconsider?
- Yes, I believe I would.
- That's very good news. Um… The readers of Horse & Hound will 
be absolutely delighted.
- Right. Uh, Dominic, if you'd like to ask your question again?
- Yeah? Anna, how long are you intending to stay here in Britain?
- Indefinitely.



Source: https://www.springfieldspringfield.co.uk/movie_script.
php?movie=notting-hill


Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano (2011)

La danse d’Omar Sy

Quel beau moment de complicité entre Omar Sy et François Cluzet ! Après une soirée guindée chez Philippe, les deux protagonistes se mettent à comparer leurs références musicales. Earth, wind and fire pour l’un, Vivaldi pour l’autre. La danse de Driss sur Earth, wind and fire est mémorable. Omar Sy a d’ailleurs dû la refaire sur bon nombre de plateaux télé. 



mardi 18 septembre 2018

Mon accouchement naturel (enfin presque)

Un soir, vers 21h00, j’ai commencé à avoir des contractions plus fortes que d’habitude. Avec mon mari on a décidé d’aller se coucher pour pouvoir dormir avant le grand événement. Ma hantise c’était d’accoucher de nuit et d’être totalement crevée. Réveil à 2h00, puis à 3h00, la poche des eaux était percée. Je mets une serviette sous mes fesses et, en l’absence de contractions, continue à dormir. A 6h00, je me lève et là pas de doute, je perds bien les eaux. J’appelle ma sage-femme. Elle vient à la maison et je n’ai eu qu’une ou deux contractions, le bébé va bien. Elle me dit d’attendre jusqu’à midi et de partir pour l’hôpital à ce moment-là. Entre temps une seule contraction... Ça sent le déclenchement. 
A l’hôpital on attend bien sûr et les contractions se font moins rares, je dois m’appuyer sur un siège et bien souffler. Un couple nous demande si on est venu accoucher (non, sans blague, je fais juste des exercices de respiration et des étirements comme ça 😀). Mes parents appellent, on leur dit qu’à ce rythme-là ça sera pour demain. 
Quand on vient enfin s’occuper de nous, on passe dans une salle de monitoring et d’écho. Une médecin portugaise me dit que tout est en ordre. Un médecin que je connaissais d’une précédente échographie vient aussi voir et me dit au passage : « Il y a quelqu’un qui n’a pas bien écouté pendant les cours à la préparation ! » Merci pour les encouragements ! Je prie pour ne pas tomber sur lui en salle de travail. 
Vers 14h00, on nous met dans une salle plus petite avec une baignoire. Une sage-femme me dit qu’on a assez attendu et qu’il va falloir déclencher. Je lui demande encore un peu de temps et le droit d’aller dans la baignoire. Et ça marche ! Les contractions s’intensifient et ça commence à faire mal. Une fois sortie, je demande un plateau repas que je mange entre les contractions. Je gère les contractions toujours de la même manière : les mains appuyées sur le lit, les jambes étirées en arrière. Au bout d’un moment je demande à mon mari de me tenir les mains et de souffler avec moi. J’ai besoin de soutien. Personne ne vient nous voir, on est un peu livrés à nous mêmes. 
J’ai une perfusion avec un anti-douleur. A un moment je commence à douter de mon projet et dis à mon mari que tant pis, qu’il me faut la péridurale à tout prix ! La sage-femme de passage me dit oui, oui on va appeler l’anesthésiste. Je mets ma tenue d’accouchement : une vieille chemise à mon mari. C’est pratique ça cache les fesses et je pourrai l’ouvrir pour la tétée d’accueil. 
Je demande à aller en salle d’accouchement car les contractions sont vraiment fortes. On attend qu’une soit libre. On nous explique qu’il y a eu une naissance compliquée avec des jumeaux et qu’ils sont débordés. 
En salle d’accouchement on essaie de me dissuader pour la péridurale. Comme on m’annonce que je suis dilatée à 6-7, je me laisse convaincre. Ils m’administrent une nouvelle fois des anti -douleurs et autre chose qui est censé me faire un peu planer. 
J’utilise tout le matériel à ma disposition dans cette salle: le bout de tissu qui pend du plafond, le gros ballon, le tabouret. Pendant un moment je gère pas mal en alternant les positions. Dans la dernière ligne droite ça devient très douloureux et je n’arrive plus à respirer correctement, je pousse des cris graves et fait de grandes grimaces qui font un peu peur à mon mari. 
Enfin la poussée arrive et c’est beaucoup plus gérable. Elle dure assez longtemps, mais heureusement je tombe sur une sage-femme qui m’encourage bien à pousser. J’alterne entre la position à quatre pattes sur le lit et la position assise pour qu’elles puissent voir. En salle d’accouchement on n’est plus seuls, il y a toujours quelqu’un avec nous et à la fin une apprentie, une médecin et une sage-femme. Mon mari tient le coup aussi et continue de me tenir les mains à chaque contraction. 
L’épisiotomie est inévitable. J’ai l’impression qu’on a quand même tout fait pour l’éviter. 
Une fois notre petite Choupie arrivée, c’est très émouvant. J’ouvre ma chemise et on me la pose sur moi, puis on la recouvre d’une serviette. Elle pleure pendant un long moment, puis se calme peu à peu et elle trouve le sein. La tétée d’accueil se passe très bien. Ensuite le papa coupe le cordon. Une sage-femme arrive et prépare Choupie. Tout est en ordre ! 
Moi je suis reconduite dans ma chambre en fauteuil roulant, car j’ai perdu pas mal de sang et je commençais à tourner de l’œil en voulant me lever. 
Mon mari rentre à la maison et je profite de la nuit pour faire connaissance avec ma fille. Impossible de dormir ! Choupie passe sa première nuit sur mon torse. 

Merci aux autres mamans qui ont partagé leur accouchement. Ça m’a beaucoup motivée et rassurée de lire des récits d’accouchements qui se passaient bien. 

Cohabiter avec ses parents   Nous avons fait réalité, il y a 6 ans, ce qui serait un cauchemar pour beaucoup : nous vivons avec mes pa...